la viole d'amour par Simona et Gheorghe Balan

 

 Le Duo Aliquot : Simona et de Gheorghe Balan (Eisenach, Allemagne) jouent sur la viole d'amour  des oeuvres musicales classiques rarement jouées et méconnues. Ces deux musiciens roumains jouent cet instrument extraordinaire depuis plus de 10 ans.  Ils font partie de la société de la viole d'amour et ont donné des concerts en Allemagne, en Roumanie, en Pologne, en Autriche et en Belgique. Depuis 2009, ils jouent régulièrement en France.

 
 
 

Simona: “La petite merveilleuse Chapelle de Brendaouez était du premier coup d’œil en janvier perfect pour le son des Violes d’amour. En été pendant notre concert, nous étions ravis de l’acoustique fantastique, du public nombreux et attentif, de l’atmosphère chaleureuse. C’était une joie de présenter ces instruments fascinants. Merci pour ces minutes précieuses !”

 
 
 
 
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La viole d'amour (en italien viola d'amore) est munie de sept cordes mélodiques et de cinq à sept cordes vibrantes en métal, appelées cordes sympathiques qui passent en dessous des cordes frottées, dans le manche, et viennent se fixer sur le chevillier de l'instrument. Elles vibrent (par sympathie, sans les toucher) dès qu'on actionne les cordes de mélodie. Les ouïes ont souvent une forme de flammes. On dit souvent qu'elle doit son nom à la tête de femme aux yeux bandés garnissant la volute, symbole de l'amour aveugle.

On trouve des violes d'amour à 14 et même 16 cordes sympathiques qui prennent le nom de violette anglaise.

La première source qui cite cet instrument est une lettre d'un musicien allemand, datant de 1649. Les premières descriptions de violes d'amour ne précisent pas qu'elles ont des cordes sympathiques. On peut même penser qu'elles n'en avaient pas, et que le procédé servant à créer le halo sonore était autre : cordes métalliques frottées, scordatures, cordes doubles.

La viole d'amour fut très à la mode au xviiie siècle. On y suggère qu'elle est de tous les instruments celui dont le son ressemble beaucoup à la voix humaine. On ne saurait oublier Louis Toussaint Milandre (actif entre 1756-1776), altiste dans l'orchestre de chambre de Louis XV qui fit paraitre en 1771 la seule méthode pour viole d'amour qui nous soit parvenue.

Leopold Mozart écrivait dans sa méthode de violon que cette viole convient parfaitement pour créer « une ambiance de calme au soir ».

Les violes d'amour ont disparu au xixe siècle. Certaines ont été transformées en altos. Le renouveau de la musique baroque vers 1900 suscite un nouvel intérêt pour l'instrument, dont la facture reprend alors peu à peu. En France, c'est Henri Casadesus qui œuvra le plus pour la viole d'amour. En Orient, c’est grâce à Jasser Haj Youssef que la viole d'amour trouve sa place dans le répertoire classique et traditionnel.