Laurent Bloas ferronnerie des vitraux

 

Dans le cadre des travaux étanchéité et de rénovation de la chapelle, Laurent Bloas, ferronnier installé à kerlouan , a travaillé plus de six mois sur les dix baies du bâtiment, avec la réalisation des structures des vitraux et installation des grilles de protection. Il nous explique comment il s’y est pris:

“En concertation avec l’architecte, le choix a été fait de ne garder de l’existant ni les grilles de protection ni les structures des vitraux car il y avait trop de corrosion, et de repartir sur neuf châssis inox dans les même formes que les précédents. Il y a donc une verrière sur le pignon ouest sous le clocher et quatre sur chaque façade (sud et nord) ; et dix grillages avec celui du grand vitrail à l'est. L’ensemble du travail a été réalisé en inox dit de qualité marine. C’est environ deux semaines d'ouvrage par baie, de fin avril à début décembre 2018.

Les 2 verrières très colorées au sud, signées Mauméjean, sont des structures classiques en barlotières (montage à l’anglaise avec section en T) dans lesquelles sont sertis les panneaux de vitrail.”

note: Les Mauméjean sont une dynastie de Maîtres verriers active jusqu’au milieu de XXe siècle principalement dans le Sud Ouest de la France.

 
 

“Le chantier de Brendaouez m'a permis de réaliser des châssis entiers. Cette configuration n'est pas très répandue. Le métal en forme remplace ici les meneaux et appareil en pierre plus fréquents. Les pièces sont faites avec des barres de 30x10mm forgées, formées à froid ou à chaud suivant le rayon de courbure. Lors de la conception de la chapelle au XIXe siècle une importante quantité de métal a été utilisée, garantissant une résistance mécanique élevée. Les chassis originaux étaient assemblés par rivetage ( pas de soudure fin XIXe siècle). J'ai assemblé les nouveaux par soudure inox.

Un système de ventilation avec dalot de plomb a été ajouté en bas du vitrail pour assurer la ventilation du bâti et accueillir l'eau de condensation sur les baies. Ainsi les condensats sont évacués vers l'extérieur au travers d’un lit de petits cailloux, ils ne souillent ni ne verdissent plus les murs intérieurs de la chapelle.

Sur les bâtiments classés aux monuments de france l’inox est remplacé par le laiton ou le cuivre.”